Données mensuelles sur le marché - données au 31 octobre 2020 et opinions au 4 novembre 2020
Qui sera président?
La question de savoir qui dirigera les États-Unis d’Amérique au cours des quatre prochaines années était plus importante que jamais le 4 novembre. À 11 h HE, même sans connaître le résultat, les marchés boursiers mondiaux étaient solidement ancrés dans le vert. Au moment où nous rédigeons ce document, une chose est claire : le prétendu raz-de-marée bleu, qui allait permettre à Joe Biden de remporter la présidence et aux démocrates de prendre le contrôle du Sénat, est maintenant un résultat improbable. La bataille qui se livre au sujet des sièges sénatoriaux s’est transformée en une course beaucoup plus serrée que prévu. Même si Joe Biden remporte la victoire, il sera probablement confronté à des défis difficiles pour faire adopter un changement de politique par le Congrès.
Le mois d’octobre a été aussi instable que nous l’avions prévu, surtout au cours des deux dernières semaines, alors que les investisseurs se sont positionnés avant le jour des élections et que les espoirs que suscite un deuxième accord financier avant les élections sont en dents de scie. Les actions mondiales ont clôturé le mois sur une perte de 3,24 % mesurée par l’indice mondial MSCI ($ CA).
Le point de vue de Placements NEI
Pas de victoire nette… pour l’instant La soirée électorale s’est terminée dans une grande incertitude, en raison des millions de bulletins qu’il reste à compter. Même si les marchés continuent de miser sur une victoire de Joe Biden, il est probable que les républicains conserveront le Sénat, ce qui entraînera une cohabitation du gouvernement fédéral.
Renouvellement des mesures de confinement L’apparition des deuxième et troisième vagues de coronavirus a incité les pays à rétablir des mesures de confinement temporaires. Ces mesures nuiront sans aucun doute à l’activité économique au quatrième trimestre et se traduisent déjà dans la faiblesse du marché des actions.
Une politique budgétaire qui stimule la reprise Le renouvellement des mesures de confinement signifie que les gouvernements ont besoin plus que jamais de soutenir l’économie. Alors que la politique monétaire approche sa limite dans de nombreux pays, nous espérons que la politique budgétaire jouera un rôle central dans la reprise.
L’accent sur les politiques, pas sur la politique
Alors que les investisseurs attendent les résultats des élections américaines, nous souhaitons revenir sur un sujet dont nous avons discuté en septembre. La sagesse conventionnelle suggère que les présidents républicains seraient, compte tenu de leur position favorable aux entreprises (c.-à-d. moins d’impôts, des marchés libres), plus favorables aux marchés que les démocrates, qui privilégient généralement des impôts plus élevés et une réglementation gouvernementale accrue. L’histoire montre toutefois que les marchés peuvent bien faire sous le gouvernement de l’un ou de l’autre parti. En fait, le graphique ci-dessous présente ce qui se passerait si les investisseurs investissaient seulement au cours d’une présidence démocrate ou républicaine.
La meilleure stratégie à l’égard des élections américaines? Continuer à investir.
Croissance de 10 000 $ de l’investissement dans l’indice Dow Jones (rendement des cours, $ US)
À cette élection, le contrôle du Sénat est tout aussi important que celui de la Maison-Blanche. Au moment de la rédaction de ce document, le résultat le plus probable est une présidence de Joe Biden doublée d’une cohabitation au Congrès, ce qui mènera probablement à une nouvelle impasse politique. Cela signifierait qu’il est peu probable que les changements de politiques importants pour lesquels l’un et l’autre des candidats ont fait campagne s’opèrent. D’un côté, cela pourrait signifier peu ou pas de changements aux réductions d’impôt lancées par Donald Trump en 2017. D’un autre côté, cela pourrait signifier que les trains de mesures budgétaires subséquents seront moins importants que ce que réclamaient les démocrates avant les élections.
Dans l’ensemble, les répercussions macroéconomiques de ce cas de figure seraient relativement neutres ou légèrement déflationnistes. À court terme, d’ici au 20 janvier, date de l’investiture du président, le niveau d’incertitude devrait demeurer relativement élevé à mesure que les bulletins de vote seront compilés. Si le résultat s’avère serré, nous pouvons nous attendre à une dispute, peut-être suivie de poursuites.
Peu importe le résultat, le premier point à l’ordre du jour du nouveau gouvernement sera de se concentrer sur le prochain train de mesures budgétaires afin de lutter contre les répercussions économiques de la COVID-19. Le soutien des salaires et son incidence sur les dépenses de consommation seront primordiaux pour tracer la voie de la reprise économique et du rendement du marché boursier.