Quatre grandes différences entre les FNB et les fonds communs de placement
Au lieu d’investir directement dans des titres et de prendre ainsi le risque que fait courir un portefeuille peu diversifié, la majorité des investisseurs préfèrent bâtir leur portefeuille autour d’une brochette de fonds de placement. Les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse (FNB) figurent parmi les types de fonds les plus populaires; avant de s’en servir pour constituer leur portefeuille, les investisseurs ont toutefois intérêt à connaître les différences et les ressemblances entre ces deux catégories d’instruments de placement.
Brève histoire des FNB et des fonds communs de placement au Canada
Les fonds négociés en bourse (FNB) n’ont cessé de gagner en popularité depuis leur introduction au Canada en 1990. De fait, le marché canadien a été à l’avant-garde de la révolution des FNB. Le premier FNB du monde a été un FNB d’actions lancé à la Bourse de Toronto en 1990; c’est également au Canada qu’ont été offerts le premier FNB d’obligations en 2000 et le premier FNB de bitcoins en 2021. D’après l’Association canadienne des FNB, le pays comptait plus d’un millier de FNB représentant des investissements de plus de 338 milliards de dollars CA au 30 avril 2022[i].
Les fonds communs de placement sont beaucoup plus anciens que les FNB et ont fait leur apparition au Canada en 1932. Malgré la croissance soutenue de la demande pour les FNB, les fonds communs de placement continuent de détenir la majorité des actifs des investisseurs canadiens. D’après l’Institut des fonds d’investissement du Canada, ils totalisaient des investissements de plus de 1 900 milliards de dollars CA au 30 avril 2022[ii].
Les deux types de fonds restent populaires parce qu’ils se présentent dans une grande variété de fonds répondant aux besoins de toutes les catégories d’investisseurs. Les FNB et les fonds communs de placement se distinguent par bien des aspects, et notamment par quatre différences principales.
Les renseignements fournis dans le présent article proviennent de sources réputées fiables, mais nous ne pouvons garantir leur exactitude ou leur exhaustivité. Ce contenu est fourni uniquement à titre informatif et éducatif. Il ne constitue pas des conseils particuliers portant notamment sur des questions financières, fiscales, de placement ou des questions semblables.
Quatre différences entre les fonds communs de placement et les FNB
1. Styles de placement
Les FNB sont associés à la révolution de l’investissement passif parce que la majorité des premiers FNB étaient des fonds en gestion passive qui suivaient de grands indices boursiers comme le S&P, le TSX, le Dow et le NASDAQ. On parlait d’investissement passif parce que ces FNB se modelaient sur leurs indices, de sorte que les investisseurs pouvaient compter obtenir le rendement moyen du marché au lieu de tenter de le surpasser. Le marché des FNB a continué d’évoluer et compte maintenant bien des types de produits qui ne sont pas considérés comme des placements passifs; néanmoins, à l’échelle mondiale, les plus grands FNB demeurent des fonds indiciels en gestion passive.
À l’inverse, les fonds communs de placement sont associés à la gestion active parce qu’à l’origine, ils ont été créés pour permettre aux investisseurs de se prévaloir des services de gestionnaires de placements qui négociaient activement des titres sur le marché. Ces fonds visaient à surpasser le rendement du marché au moyen de stratégies de placement particulières. Aujourd’hui, il existe plusieurs différentes sortes de fonds communs de placement, mais la majorité d’entre eux reposent encore sur des stratégies de gestion active.
2. Frais de gestion
Vu leur introduction en tant que fonds à gestion passive, les FNB comportaient habituellement des frais moins élevés que les fonds communs de placement, puisque le ratio des frais de gestion (RFG) des fonds passifs était plus bas. Le RGF correspond aux frais annuels que les investisseurs paient pour détenir des parts du fonds et comprend les frais de gestion, les frais d’exploitation et les impôts et taxes. Le RFG d’un FNB peut varier beaucoup selon la stratégie de placement utilisée et le genre d’actifs dans lequel le fonds est investi.
Souvent, les fonds communs de placement présentaient un RFG plus élevé du fait des coûts supplémentaires liés à la mise en œuvre d’une stratégie active, y compris les recherches, l’analyse, les points de vue et l’expertise des gestionnaires de placements. Devant la popularité soutenue des FNB, tant les fonds communs de placement que les FNB ont trouvé des façons de réduire leur RFG afin de rester concurrentiels. Les FNB sont meilleur marché en moyenne, mais il importe que les investisseurs consultent l’Aperçu du fonds pour bien comprendre le coût de détention de ces produits.
Il ne faut pas oublier que le RFG ne représente qu’une partie des frais de détention d’un produit de placements. Certains fonds perçoivent des frais supplémentaires au titre des commissions, des frais d’opérations ou des taxes, selon le genre de fonds pour lequel vous optez.
3. Accessibilité et négociation
L’accessibilité des FNB est l’une des principales raisons de leur grande popularité. La majorité des FNB ne comportant pas de commissions ou de placements minimaux, ils sont largement accessibles aux investisseurs qui placent de petites sommes. De plus, les parts des FNB se négocient à la bourse, de sorte que les investisseurs peuvent en acheter à tout moment pendant les heures d’ouverture des marchés. Les investisseurs peuvent voir le cours des FNB fluctuer tout au long de la journée et possiblement payer plus ou moins cher que la valeur réelle (valeur liquidative) du fonds.
À l’inverse, le cours des fonds communs de placement est fixé à la clôture quotidienne du marché. Un investisseur peut décider d’acheter des parts durant la journée, mais l’opération ne sera effectuée qu’une fois le cours fixé selon la valeur liquidative du fonds à la fin de la journée. Par ailleurs, certains fonds communs exigent un placement minimal, de sorte que les investisseurs doivent disposer d’une certaine somme avant de commencer à acheter des parts. Enfin, certains fonds communs de placement exigent une période de détention minimale pendant laquelle les investisseurs ne peuvent vendre leurs parts sans payer des frais supplémentaires.
4. Avantage fiscal
En général, les investisseurs doivent payer de l’impôt sur les distributions de revenu et de gains en capital des placements qu’ils détiennent. La majorité des FNB étant des fonds indiciels passifs, ils effectuent moins d’achats et de ventes de titres sous-jacents que les fonds communs de placement. Ainsi, ils réalisent souvent moins de gains en capital imposables distribués aux investisseurs. En minimisant l’impôt sur les gains en capital, il est possible d’accroître le rendement à long terme.
De plus, la structure unique des FNB les rend fiscalement avantageux pour les investisseurs individuels. La plupart du temps, les parts d’un FNB vendues par un investisseur sont achetées par un autre investisseur à la bourse, de sorte que le fonds n’a pas à vendre les titres sous-jacents. À l’inverse, lorsqu’un investisseur désire vendre ses parts d’un fonds commun de placement, le fonds peut devoir vendre les titres sous-jacents, ce qui risque d’entraîner des gains en capital supplémentaires.
En bref
Il existe des milliers de FNB et de fonds communs de placement, et il s’en crée de nouveaux chaque année pour répondre aux différents besoins des investisseurs. Les investisseurs de Qtrade ont accès à plus d’une centaine de FNB sans commission, et toutes les opérations sur fonds communs de placement se font sans commission. Les deux types de fonds constituent d’excellents instruments de placement comportant des fonds de base autour desquels les investisseurs peuvent bâtir leur portefeuille de placement. Vu la multiplicité des choix offerts, il importe que les investisseurs fassent preuve de diligence raisonnable et effectuent des recherches sur les fonds pour comprendre leurs caractéristiques et avantages, et déterminer s’ils conviennent à leur stratégie de placement et à leur type de compte.
[i] Rapport mensuel du CFTEA, avril 2022 https://cftea.ca/files/Statistics/NEW-CETFA%20April%202022.pdf consulté le 13 juin 2022
[ii] Statistiques mensuelles de l’IFIC sur les fonds d’investissement, avril 2022 https://www.ific.ca/wp-content/themes/ific-new/util/downloads_new.php?id=27372&lang=fr_CA consulté le 13 juin 2022
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